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Pour les premières  d’entre-elles, les chapelles sont érigées à partir du Moyen-âge par des seigneurs ou châtelains qui y créent des fondations. Elles sont généralement situées à proximité ou dans l’enceinte du château. C’est le cas de la chapelle de la Sévrie.

De façon beaucoup plus pragmatique les curés successifs ont, eux aussi, créé des chapelles dans des hameaux le plus souvent éloignés de l’église paroissiale. Le but était d’y rencontrer des paroissiens que la distance pouvait rebuter ou détourner vers les églises d’autres paroisses plus proches. C’est le cas pour la chapelle des Poizats, celle de la Grande Troche et celle de la Goinière (sur Saint-Aubin) avant sa démolition.

Il existe enfin une autre sorte de chapelles ou de croix que l’on pourrait qualifier de « mémoriales ». Elles sont des témoins. C’est ainsi que le lieu d’une mort brutale, ou au contraire d’un coup de chance, un remerciement pour une grâce obtenue, font l’objet d’une érection de croix ou de chapelle. Il en est ainsi pour le Sacré-Cœur et sans doute pour la croix des Pâtis.

Les croix de chemins sont des symboles religieux catholiques très répandus du XVIème siècle à nos jours. Elles sont dues à la volonté publique des communautés ou celle privée des familles. On distingue notamment les croix de carrefours qui guident le voyageur et le protègent de l’inconnu et des mauvaises rencontres. Certaines servent de pauses pendant des processions ou des rogations où le curé en tête, muni en plus d’une croix processionnelle, s’arrête bénir les prés et les champs. La croix de la Noue, la croix de la Gingotière, l’oratoire de la Bardonnière sont dans ce cas.

Nombreuses sont aussi celles qui ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi et protéger les siens. On peut distinguer ce type de croix ou chapelle des précédentes car on y gravait souvent le nom de la famille commanditaire. C’est le cas de la croix du Moulin, de la chapelle de l’Augerie ou, dans une moindre mesure, de la « Vierge à Jacques » en face du Puy-Aubrun.

Enfin, on trouve les croix de mission. Les missions sont organisées environ tous les 10 ans, par chaque paroisse. Elles durent trois semaines. Deux prédicateurs, excellents orateurs, partagent le gîte et le couvert avec le curé de la paroisse qui les accueille. Chaque jour, des causeries réunissent les fidèles autour de l’un des « missionnaires ». Les réunions portent sur des thèmes différents : le péché, le jugement dernier, la mort… Ce sont là aussi des temps pour susciter des vocations. L’église est décorée pendant ces périodes. De même, lors de chacun de ces temps forts, un calvaire est érigé ou rénové.

Voir détail sur : Les missions au début du XXème siècle

Les croix de la Grande Troche et celle de la rue Saint Jacques sont dans ce cas, même si cette dernière pourrait aussi être considérée comme étant d’abord une croix mémoriale. (voir le lien)