Situé au Nord-est du bourg, Daillon a donné son nom à une famille dont une branche, celle du Lude, a été très célèbre.

Pierre de la Jomarière, chevalier, en est seigneur, en 1308, mari d’Eustache Grifer.

Son fils René, Seigneur de Daillon et de la Jomarière (au Sud-est de Somloire) eut 3 enfants : Jean, Jacques et Philippe, dont l’un fut la souche de la branche du Lude.Jean de la Jomarière, seigneur de Daillon en 1390, eut comme fils Pierre de Daillon, Seigneur de Daillon et de la Charte-Bouchère, paroisse d’Yzernay.

DaillonPierre est le père de Jean de Daillon, Chevalier, Seigneur de Daillon qui, par un acte de 1466, fit aveu[1] au Seigneur de Maulévrier. 

Jean est le père de Louis de Daillon, Chevalier, Seigneur de Daillon, qui assista à la montre[2] de Chemillé en 1470 et en 1482 et qui, le 13 juillet 1485, obtînt du seigneur de Maulévrier de ne faire qu’un aveu pour divers fiefs et concessions de haute justice, et, en 1497, obtint droit de banc, d’écusson et de sépulture dans l’église des Cerqueux. 

Son fils, Thomas de Daillon, Chevalier, Seigneur de Daillon, fait aveu à René du Puy du Fou le 7 août 1507 et une transaction avec le même en 1519.

Suite à son mariage avec Jeanne de Vaux, il a pour fils Joachim de Daillon, Chevalier, Seigneur de Daillon, qui fait aveu à la Sévrie en 1526, refuse l’aveu en 1541 et est l’objet d’une saisie fiscale le 15 septembre 1542. Il meurt peu après.

Joachim de Daillon en est encore seigneur en 1540, mais la terre appartient dès 1525 à la famille de la Roche de Coron, dont le puiné y demeurait car sa fille, Jeanne de Daillon, épousa Hardy de La Roche de Coron vers cette époque. Elle hérite de Daillon en 1543, à la mort de son père.

En 1606, alors que Jacques de La Roche, époux de Jeanne Froger et petit-fils des précédents est Seigneur de Daillon, le domaine est adjugé judiciairement pour 51 000 livres au Maréchal Charles de Cossé-Brissac.

Son fils, François de Cossé, Duc de Brissac, épousa en 1621 Guyane de Ruellan. Il est  Seigneur de Daillon en 1623 et décède le 3 décembre 1651.

Lui succéda son frère, Charles de Cossé Brissac, Marquis d’Angrie, qui épousa en 1609 Angèle de Beaumanoir[3], Baronne du Pont et autres lieux. Il est Seigneur de Daillon après 1623.

En 1662, Daillon est saisi et vendu 151 000 livres à sa nièce Anne Ursule de Cossé-Brissac, qui épousa en premières noces Charles de la Porte, Marquis de Vezins, dont elle eut un fils, Charles de La Porte, Marquis de La Porte de Vezins. Mariée en secondes noces à Henri Marc Antoine Le Petit de Verno, Seigneur de Chausseraye, elle est décédée à Daillon le  20 octobre 1687. Elle donna la terre, pour s’acquitter d’une dette de tutelle, à son fils Charles de la Porte.

Charles le Porc de La Porte, Marquis de La Porte de Vezins, Seigneur de la Crilloire, chef d’escadre en 1690, épousa Louise-Madeleine de Gargan. Mort en 1697, sa veuve acheta Daillon mais elle demeurait à Paris.

Avant 1710, elle vendit Daillon à Paul-Camilo-Constantin de la Lorie[4]. Lui et sa descendance en héritèrent jusqu’à la Révolution.

Son fils, Gabriel Constantin, Ecuyer, Seigneur de Daillon en 1714, acheta en 1720 la rente noble et foncière de 5 charges de seigle sur la Frémaudière.

En 1738, c’est son fils, Gabriel Félix Constantin qui est Seigneur de Daillon. Chevalier, Seigneur de La Lorie, reçu page du Roi en 1705, qualifié en 1752 comme ancien Capitaine de Cavalerie[5], Chevalier de Saint-Louis, Seigneur de Marans, Chapelle sur Oudon, Daillon, il fait saisir La Cantinière à Jeanne Baron, veuve de Philippe de la Haye Montbault. (Voir les châtelains de La Sévrie et de la Cantinière).

Lui succède en 1761 son fils Charles François, Camille Constantin, Chevalier, seigneur de la Lorie qui assista en 1789 à l’Assemblée de la Noblesse.

En 1787,  Julie Perrine, sa fille, épouse de Louis-Gabriel de Contades, petit-fils du Maréchal de Contades, Colonel du régiment d’Anjou, officier de la Gendarmerie.[6]

En 1859 et 1874, Daillon appartient à Mr Paul Mayaud[7], époux de Madame Agathe-Ursule de Foucault de Pont-Briand.

[1] Au moyen-âge, le Seigneur devait informer son suzerain de ce qu’il y avait dans sa Seigneurie : tant de femmes, tant de maisons, tant de champs cultivés, tant d’animaux etc.

[2] Montre de la noblesse d’Anjou le 18 décembre 1470.

[3] Décédée en 1636

[4] Le château de La Lorie est situé à la Chapelle sur Oudon près de Segré en Anjou.

[5] Il était commissaire inspecteur du Roi pour les Haras.

[6] Ils seront les parrain et marraine d’une cloche baptisée pour l’église des Cerqueux le 26 juillet 1824.

[7] Sera parrain d’une cloche de l’église, baptisée aux Cerqueux le 29 novembre 1859.