Théophile, Eugène BREMOND est né le 3 avril 1893 aux Aubiers (79) C’est un cultivateur de 1m69 aux cheveux châtains et yeux noirs. Il est le fils de Louis Brémond, né en 1862, cultivateur à La Villette des Aubiers et de Victoire Gourdon, née en 1867. Il a un frère, René Brémond.

Il porte le matricule 783 au recrutement de Cholet.

Il est incorporé le 27 novembre 1913 au 146éme  RI de Toul puis affecté au 31ème régiment d’infanterie, basé à Melun, sous le matricule 9400, le 17 mars 1915.

Il est nommé Caporal le 4 septembre 1915.

La troisième phase de la bataille de la Somme (3 septembre à fin octobre)

Le temps s’était mis à la pluie et la boue, cette fameuse boue de la Somme qui devait rester légendaire, commençait à faire parler d’elle.

Le 12, grande attaque des Français entre Morval et la Somme. Toute la première ligne ennemie est emportée, les objectifs sont dépassés par une troupe admirable d’ardeur et Bouchavesnes succombe. On menace maintenant Péronne par le nord.

Historique du 31ème RI

Relevé le 31 juillet de Vauquois, envoyé au camp de Mailly pour une courte période d’instruction, le 31ème est enlevé le 12 septembre 1916 par camions et mis à la disposition de la 41ème D. I. pour l’attaque du bois Saint-Pierre-Vaast. Le 14 au matin, le régiment est disposé pour cette attaque, encadré à droite par le 60ème R. I., qui tient Bouchavesnes ; à gauche par le 201ème R.I., placé au sud de Rancourt. Le secteur d’attaque du régiment comporte des ravins perpendiculaires à son axe de marche, puis une longue croupe dénudée s’élevant vers le bois Saint-Pierre-Vaast.

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A 13 heures, les deux bataillons de première ligne (à droite bataillon FLEURIOT, à gauche le bataillon CAILTEAUX) partent à l’attaque et s’établissent à l’est de la route de Béthune, formant saillant sur une ligne dont les ailes n’ont pas bougé ; en effet l’attaque du 201ème a été retardée de quatre heures et le 60ème régiment d’infanterie n’a pu déboucher de Bouchavesnes. Il est trop tard pour donner contre-ordre. Le régiment est en butte au tir concentrique de toutes les mitrailleuses adverses et subit, de ce fait, de fortes pertes. Nos hommes s’accrochent au terrain conquis et ripostent avec une énergie désespérée. Une contre-attaque ennemie se déclenche, elle est immédiatement repoussée ; le terrain conquis est bien gardé.

Cependant, le bataillon CAILTEAUX est très affaibli ; il peut être débordé par le nord ; le bataillon de réserve reçoit, à 16 h.45, l’ordre de le renforcer. Ce bataillon se porte crânement en avant sous les tirs de barrages qui atteignent à ce moment leur maximum de violence ; en tête, le commandant GUIDOU tombe en héros. Le bataillon, réduit de moitié, atteint son objectif où il se cramponne.

Le 15 septembre, vainement le régiment tente de reprendre l’offensive, il est bloqué : devant lui, un fond de ravin ; sur les pentes opposées, des étages de tranchées dissimulées ; au sommet, des nids de mitrailleuses.

Théophile Brémond disparait le 14 ou le 15 septembre 1916 à Bouchavesnes, entre Péronne et Bapaume dans la Somme. Il avait un peu plus de 23 ans.

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La nécropole de Rancourt. (Photo par lijjccoo CC BY-SA 3.0)

Bordant la route nationale 17 qui mène de Péronne à Bapaume, de part et d’autre du mémorial du « Souvenir français »,le cimetière militaire français de Rancourt surprend dès le premier coup d’œil par sa taille. Sur 28 110 m2, il est un aperçu des pertes innombrables en hommes, et notamment de l’armée française, durant la bataille de la Somme.Il a précédemment été inhumé au cimetière de Rancourt, tombe n°12, puis a été transféré au cimetière militaire français de Rancourt, tombe 419, le 22 mai 1923.

C’est la plus grande nécropole du département. Elle contient 8 566 corps dont  3 240 en ossuaires. Les tombes rassemblées ici sont, dans une très grande majorité, celles des combattants français ayant participé à la bataille de la Somme qui était une opération franco-britannique.

Un secours de 150 francs a été accordé le 5 mai 1917 à la famille de l’intéressé.

Son acte de décès a été transmis aux Cerqueux le 29 mai 1921, après jugement du tribunal de Cholet du 19 mai 1921.

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