Henri, Georges SACHOT est né le 17 mars 1896 aux Cerqueux. Il est le fils de Aimé, Delphin Sachot, né en 1866, cultivateur à Haute-Grange puis au Plessis et de Marie-Jeanne Olivier, née en 1867. (La famille Olivier exploite alors La Gibaudière et le frère cadet d’Henri-Georges, Anatole, sera à l’origine de la lignée Sachot du Moulin). Son autre frère, Moise, prendra la suite de son père au Plessis.

Il est agriculteur, grand pour l’époque avec 1m77 et a les cheveux et les yeux noirs

Il a un frère ainé, Aimé, qui a été fait prisonnier le 29 août 1914  et passera le reste de la guerre en Allemagne à Königsbruck. 

Il porte le matricule 641 au recrutement de Cholet.

Il est affecté au 32ème RI de Châtellerault le 10 avril 1915 (en même temps qu’Auguste Péridy de La Sallée). Le régiment est alors en Artois. Il passe ensuite au 66ème RI le 8 décembre 1915[1] (Toujours en même temps qu’Auguste Péridy) puis au 409ème régiment d’infanterie le 30 juin 1916. (Auguste Péridy y est depuis le 19 mars).

Historique du régiment

Après un mois de repos dans la région de Verberie (Oise), le 409èmeva occuper les tranchées dessecteurs au sud, puis au nord de la ferme de Quennevières. En plusieurs points, les tranchéesadverses sont très proches : au saillant Jambon, au saillant Bétan, et c’est sur ces points que lesAllemands bombardent chaque jour  par leurs grosses torpilles, qu’ils exécutent des coups demain dont le plus important fut celui du 17 mai, tenté sur le saillant Jambon et la tranchée del’Entonnoir. A trois reprises, l’ennemi tente d’aborder la tranchée ; à trois reprises, les tirs debarrage et les feux de l’infanterie brisent son élan.

Le 409èmerépond par des reconnaissances hardies. Dans la nuit du 22 au 23 mai, un détachementcommandé par le Sous-lieutenant CAGNAC aborde la tranchée ennemie que les Allemands ontévacuée, y séjourne dix minutes et revient, sous le feu des mitrailleuses en ramenant tous ses hommes.

Dans la nuit du 28 au 29 juin 1916 : nouvelle tentative allemande. Tandis que le Colonel s’installait à la carrière Prat et le 1er bataillon au Camp de l’Étoile, les 2ème  et 3ème  bataillons tenaient les lignes de Quennevières-Nord et de Quennevières Sud, non sans avoir quelques tués et blessés. Peu de temps après, au milieu de la nuit, le petit poste n°1 en avant du saillant Brimont fut alerté 3 fois par le brave chien quimontait la garde ; comme on entendaitunmurmure assez confus à peu de distance, les hommes furent réapprovisionnés en grenades.

A 1h45, la patrouille boche, composée d’une vingtaine d’hommes sortit subitement d’un petit boyau, à gauche du saillant et s’élança sur le petit poste, baïonnette au canon et au pas gymnastique ; les 2 hommes de faction crièrent aux armes en se repliant sur la tranchée et nos visiteurs furent repoussés à coups de fusils.

Au même moment, à la faveur d’une fusée, une autre patrouille fut aperçue dans le ravin de gauche ; sous le feu des nôtres elle rebroussa chemin non sans avoir des blessés dont on entendait les cris et les gémissements.
Il était dit qu’à Quennevières on vivrait dans une atmosphère de coup de main.

Henri, Georges Sachot est tué à l’ennemi le 30 juin 1916, le jour de son affectation au 409ème RI, à Quennevières, entre Tracy le Mont et Nampcel dans l’Oise. Il est victime du bombardement allemand car il décède de plaies au thorax par éclats d’obus. Il avait 20 ans et 3 mois.

Rien d'autre A signaler au JMO

Extrait du J.M.O. du 409ème RI :

Le JMO du 409ème RI du 19 juillet 1916 mentionne aussi : Le Général Commandant le 13ème Corps d’Armée cite à l’ordre du Corps d’Armée les militaires dont les noms suivent… Le soldat Sachot Henri, de la 9ème Compagnie : « Excellent soldat, tué à son poste de guetteur, alors qu’il assurait son service sous un violent bombardement d’engins de tranchées ».

Au moment de son décès, il est enterré au cimetière militaire, ravin des cuisines, à Puisalennes, sur la commune de Quennevières, dans l’Oise. Enterré à Tracy le Mont (Oise), N° 177, carré D.

Sachot Henri 2

Cette nécropole de 13.670 m², édifiée en 1920, contient 3.196 corps dont 1.313 en ossuaires. Ces corps proviennent des cimetières provisoires de Confrécourt, St-Crépin-aux-Bois, Beaulieu-les-Fontaines, Ognolles, Nampcel et Berry ainsi que des cimetières militaires du « Poste Picard », du « Point T », de l’Ecafaut, des Bretons et des Zouaves. En 1973, des corps exhumés du carré communal de Tracy-le-Mont ont été transférés dans cette nécropole.

RETOUR

[1] Le régiment occupe alors le « double crassier » de Loos en Gohelle.