Michel, Athanase BODY est né le 8 juin 1892 aux Cerqueux. Il a un frère jumeau, Gabriel. Il est le fils de Louis Victor Body, né en 1856, fermier au Moulin de la Sévrie et de Marie-Louise Sachot, née en 1863.
Lui et son frère sont cultivateurs au Moulin avec leur père. Il mesure 1m71, a les cheveux noirs et les yeux roux.
Il porte le numéro 1122 au recrutement de Cholet.
Il est incorporé le 9 octobre 1913 comme seconde classe au 10ème bataillon de chasseurs à pied de Saint-Dié sous le matricule 3348.
Il s’est battu à La Chipotte où son ami Paul Baudry, du même régiment, a trouvé la mort fin août.
Il a été tué à l’ennemi à Carency, au sud de Notre Dame de Lorette, entre Arras et Lens, le 8 octobre 1914. Il avait 22 ans et 4 mois.
L’acte est transmis le 23 mai 1920 aux Cerqueux.
La Xe Armée française, commandée par le général de Maud’huy, attaque les troupes allemandes qui progressent vers le nord-ouest, le 1er octobre, connaissant un certain succès jusqu’à ce que la ville de Douai soit atteinte. Là, la VIe Armée allemande du kronprinz Rupprecht lance une contre-offensive, aidée par trois Corps des Ie, IIe et VIIe Armées allemandes. Les Français sont alors contraints de se retirer sur Arras. La bataille d’Arras (également connue sous le nom de première bataille d’Arras ou bataille de l’Artois), est une bataille qui débuta le 1er octobre1914, avec une tentative de l’Armée française de déborder l’Armée allemande, pour l’empêcher de se déplacer vers la Manche pendant la Course à la Mer.
L’échec français à repousser l’offensive allemande se termine par la prise de la ville de Lens, le 4 octobre, et permet aux Allemands de se déplacer davantage vers le nord, vers les Flandres. Les Français, cependant, réussissent à tenir Arras.
D’octobre 1914 à octobre 1915, la colline de Lorette, située sur le territoire d’Ablain-Saint-Nazaire, est l’objet de luttes farouches entre l’armée française et l’armée allemande. Cette position dominante, qui ne s’élève qu’à 165 m au dessus du niveau de la mer, offre un observatoire exceptionnel sur le bassin minier au nord, et la plaine d’Arras au sud. En une année, 188 000 soldats, dont 100 000 français, sont morts pour défendre ou prendre « l’éperon de Notre-Dame-de-Lorette »
Historique du 10ème BCP : « Toute l’activité de la bataille se porte désormais vers le Nord, où s’amorce la fameuse « course à la mer ». Le 21ème corps est débarqué aux environs de Saint-Pol.
C’est à Carency que le bataillon devra faire face à la ruée nouvelle. Il prend pied dès le 6 au soir dans la partie basse du village. L’ennemi contre-attaque. Trois fois en quatre jours, les Allemands sont chassés. Le 9, c’est le lieutenant Gounand qui, à la tête de la 3ème compagnie, se jette sur la barricade à l’entrée du village et à coups de pétards de mélinite, progresse jusqu’à l’église.
Carency en ruines (Source wikipédia)
Ces positions sont maintenues jusqu’au 31, date à laquelle le bataillon part pour la Belgique.
C’est pendant le séjour à Carency que le drapeau des chasseurs reçoit la médaille militaire, à Gouy-en-Gohelle, le 20 octobre, des mains du général de Maud’huy, commandant la Xe armée. »
Journal de marche et d’opérations (JMO) du 10ème BCP : « Le 7 octobre 1914, au petit jour, les deux compagnies sont refoulées de Carency et s’arrêtent à 500 m de la lisière ouest. Situation inchangée dans la journée.
Le soir, en liaison avec le 31ème bataillon, nouvelle attaque de nuit. Le bataillon parvient à s’emparer des premières maisons du village. Deux des compagnies de la côte 124 sont ramenées dans le ravin, à l’ouest de Carency, en réserve du bataillon.
Le 8 octobre 1914, dans la matinée et l’après-midi, rien de changé dans la situation. Le soir vers 17 heures, les allemands refoulent le 31ème bataillon du bois 125 et de la station, ce qui oblige le 10ème bataillon à évacuer de nouveau les maisons du village. »
D’après le journal de marche du régiment il n’est que blessé le 8/10.
– 9 morts ou blessés le 6/10
– 1 seul le 7/10
– 52 le 8/10, conséquence de combats plus violents.