Louis Boydron est né en 1737, sous Louis XV, dans la paroisse de Saint Hilaire des Echaubrognes (Aujourd’hui, pour partie, commune de Maulévrier). Comme son père il exerçait le métier de tisserand.
En 1769 il épousa aux Cerqueux Marie Drouet, la fille du tailleur d’habits Melaine Drouet.
Sans que nous n’en ayons aucune certitude il est vraisemblable qu’il s’établit alors au bourg des Cerqueux comme tisserand.
Les 25 ans qui suivirent son mariage lui permirent manifestement d’obtenir une certaine notoriété dans la commune puisqu’à partir de 1794 Louis Boydron est qualifié de Maire dans les actes d’Etat-civil qu’il signe, la plupart du temps en alternance avec Pierre Devaud. (Pendant une période de 10 ans, de 1794 à 1804). Il démissionnera une première fois le 5 janvier 1804.
On ne trouve aucune trace de Louis Boydron dans le conflit Vendéen, pas plus que d’infos sur les enfants éventuels qu’il aurait pu avoir avec Marie Drouet ni sur le décès de cette dernière.
Quoi qu’il en soit, en 1796, il épouse en secondes noces aux Cerqueux Sophie Devanne, de 35 ans sa cadette, issue d’une famille de maçons des Cerqueux. Elle lui donnera deux filles dont une décédera très jeune en 1820, à 18 ans.
De 1810 à 1814, il redevient maire officiel de la commune. Il est à cette époque qualifié tour à tour de tisserand ou de propriétaire.
Le 28 mai 1814 il démissionne à nouveau. En octobre 1815 il est remplacé par François Faligant dans la fonction de maire. Est-ce le renouvellement normal et prévu ? Son âge avancé (il a alors 78 ans) le pousse t’il à renoncer ? Paye-t-il d’éventuelles sympathies Napoléoniennes ? (Napoléon est exilé à l’île d’Elbe depuis avril 1814…)
En tout état de cause on le retrouve régulièrement ensuite comme témoin dans bon nombre d’actes d’état-civil, jusqu’à son décès, en août 1827, à 90 ans, « dans une maison du bourg ».