Jean Joseph Cochard  est né le 28 novembre 1769 à la Cantinière, fils de Pierre Cochard (1723-1796) et Jeanne Ogereau (parrains : Louis Cochard et Louise Cochard).
Il a été fusillé à Nantes, dans les carrières de Gigant, le 17 Janvier 1794, à l’âge de 24 ans, en même temps que 98 prisonniers échappés au désastre de la virée de Galerne, après avoir été condamné à mort par la commission Bignon (Vendée historique, 1906, p.196) : « Cochart Jean, domicilié à St Aubin, département des Deux-Sèvres, condamné à mort comme brigand de la Vendée, le 28 nivôse an 2 (17 Janvier 1794), par la commission militaire séante à Nantes ».
Version donnée par Charles Berriat-Saint-Prix (« La Justice révolutionnaire à Paris et dans les départements, d’après des documents originaux la plupart inédits », 1865) : « Le 28, Jean Cochart et 96 autres sont condamnés à mort… Total, en 10 séances, 1969 condamnations à mort…C’est hors de Nantes, au lieu dit les Carrières ou les Rochers de Gigant, que ces malheureux étaient fusillés. On employait surtout des hommes ad hoc, des déserteurs allemands, qui, ne sachant pas le français, étaient sourds aux plaintes« .

Nantes

La plus importante est la « commission militaire et révolutionnaire », dénommée dans l’historiographie « commission Bignon », instituée par les représentants en mission Bourbotte, Prieur de la Marne et L. Turreau le 14 décembre 1793, après la bataille du Mans. Transférée à Savenay, puis à Nantes, elle prononce en Loire-Inférieure, du 19 décembre 1793 au 10 février 1794 pas moins de 2637 jugements, dont 2620 condamnations à mort pour rébellion armée, sur simple constatation d’identité, sans entendre de témoins et sans lecture de procès-verbaux d’arrestation ou de dépositions écrites. L’accusé simplement est appelé, son cas est évoqué, et il reçoit presqu’aussitôt la sentence. Les fusillades sont perpétrées non loin de la grande prison de l’Entrepôt à Nantes, dans les carrières de Gigant » (Bruno Hervé, Noyades, fusillades, exécutions : les mises à mort des brigands entre justice et massacres en Loire- Inférieure en l’an II).