Louis Brouard est né aux Cerqueux en 1770. Il est le fils de François et de Renée Drouet. Son père était tisserand au bourg.
Il fut condamné à mort et exécuté comme conspirateur le 23 nivôse an 2 (12 janvier 1794), par la commission militaire séante à Angers. Il avait 23 ans.
« Tandis que leurs collègues nantais faisaient « relâche », les bourreaux angevins s’en donnaient au contraire à cœur joie, dans cette même journée du 12 janvier 1794. Ce fut ce jour-là, en effet, que débutèrent, à Angers, les acteurs d’un drame sanglant qui devait se prolonger jusqu’au mois d’avril. Sauf le 6 et le 9, la guillotine n’avait pas cessé de fonctionner à Angers, depuis le 1er Janvier 1794. Mais la guillotine était trop lente ; le bourreau ne pouvait expédier les victimes que par petits paquets, et les pourvoyeurs avaient hâte de se débarrasser des prisonniers entassés dans les prisons. Aussi décidèrent-ils à recourir aux fusillades en masse, comme à Nantes.
La décision fut prise le 22 nivôse (11 janvier) ; on choisit comme lieu d’exécution un champ du prieuré de la Haye aux Bons-Hommes, situé à Avrillé, à une demi-lieue d’Angers, et dès le lendemain, 12, on y fusillait – en bloc – les 104 brigands de la Vendée. »
Le 4 octobre 1791, le prieuré de la Haye aux Bons-Hommes avait été vendu  comme bien  national. La ferme qui en dépend fut attribuée au sieur Desvallois, président du Club révolutionnaire de l’Ouest, qui siège dans l’église de la Trinité, à Angers. C’est sur un terrain de cette ferme que sont fusillés les martyrs d’Avrillé en 1794. Desvallois avait dit aux bourreaux de la commission militaire : « Amenez-les dans mon champ ; plus vous en amènerez, mieux ça vaudra : ça fera du fumier ! » Depuis, on appelle ce lieu le Champ-des-Martyrs.
Son frère, François Martin, fut lui aussi exécuté et sa sœur Perrine décéda en prison.