Gustave, Félix DROCHON est né le 25 août 1887 aux Aubiers (79). Il est le fils de Jean Baptiste Drochon, né en 1855, domestique à La Bourie des Aubiers à l’époque, et de Pauline Juliette Geffard née en 1859. Ces derniers habitent les Cerqueux en 1912.

Il est domestique à Somloire en 1908 et habite Voultegon en avril 1913. Il mesure 1.72 m, a les cheveux châtains et les yeux gris. Il a le nez légèrement de travers.

Il porte le matricule 702 au recrutement de Cholet et effectue son service militaire du 7 octobre 1908 au 25 septembre 1910, au 68ème RI de Le Blanc (36)

Il effectue une période de réserve, toujours au 68ème RI du 29 août au 30 septembre 1912.

Il est mobilisé le 4 août 1914 au 77ème RI de Cholet sous le matricule 2547.

Il a été décoré de la croix de guerre.

La bataille de la Somme. Les combats pour   Combles et Sailly Saillisel.

Le 6 octobre se déclencha l’offensive sur Sailly Saillisel.

Le 22 octobre, nous enlevâmes dans sa totalité la croupe 128 où nous avions pris pied le 18, et qui se trouve au nord-ouest de Sailly-Saillisel.

Une semaine plus tard, le 29 octobre, nous conquerrions un système de tranchées au nord-ouest de Sailly-Saillisel et nous progressions quelque peu vers Saillisel, chassant les Allemands du dernier îlot de trois ou quatre maisons qu’ils tenaient encore.

Enfin, le 4 novembre, la 4e division d’infanterie remontait en ligne pour attaquer. Ce fut un succès et nous prenions pied dans Saillisel, qu’à l’arrière on croyait généralement en notre possession depuis le 18 octobre.

La division Lecomte s’empara, ce jour-la, de la majeure partie du hameau, en même temps que nous enlevions trois tranchées à la corne nord du bois de Saint Pierre Vaast, ainsi que toute la ligne des positions à la lisière sud-ouest. Ces combats furent acharnés et particulièrement meurtriers. Nous voulions pénétrer dans le bois, nous devions avancer coûte que coûte.

Et nous n’avançâmes que bien peu, et nous ne conservâmes point cette avance momentanée, car entre le 4 et le 10 novembre, les Allemands réussirent à nous ramener à nos lignes du 18 octobre et même à reprendre une partie de Sailly Saillisel.

Historique du 77ème RI :

Le 4 novembre, le 2ème bataillon quitte le camp 12 à 21 h et se porte dans des tranchées situées au Nord de Morval (Tranchées de Marburg, Cicet, Jamet)

Les 2èmes et 3èmes bataillons n’arrivent à leurs emplacements qu’au jour. La marche a été très pénible et très lente à cause du mauvais état et de l’encombrement des routes, à cause de la boue de la plaine.

5 Novembre. A 11h10, les 17 et 18èmes Division d’Infanterie attaquent en liaison à gauche avec le 14ème C.A.W.

Mission du 77ème RI : Etre flanc-garde, vers Le Transloy, de la 35ème brigade. Déborder et faire tomber à gauche les points d’appui que les Anglais n’enlèveraient pas. Investir la lisière sud du Transloy.

Un peloton de la 6ème Cie, avec une section de mitrailleuses, part se placer derrière le saillant 9511, à cheval sur le chemin creux du Transloy avec mission de progresser dans ce chemin.

Le 3ème bataillon doit marcher derrière le 2ème, le dépasser et marcher ensuite sur l’objectif ultérieur.

Les Anglais sortent avant notre heure H et déclenchent ainsi un violent tir de barrage et de mitrailleuses qui s’étend sur notre front.Plan Morval G.E.

Les 2 bataillons du 77ème RI partent cependant très bien, sous le feu de barrage.

Le peloton du S/Lt Maillet, de la 6éme Cie gagne la tranchée de soutien Bansska du 66ème et y reste, la gauche du 66ème n’ayant pas bougé.

Les autres Cies du bataillon Jougla se portent dans des éléments de tranchées au nord de la tranchée de Marburg.

Le 3ème bataillon, en colonnes minces et dans un ordre superbe, vient se buter dans le 2ème bataillon et s’arrête dans la tranchée de Marburg.

Le Ct Jougla reçoit l’ordre de faire occuper le 2ème objectif mais le 66ème ne bouge pas. Le S/Lt Rouwny est blessé d’une balle au bras. La section de mitrailleuses qui l’accompagne est détruite.

Des feux violents de mitrailleuses, un terrain extrêmement difficile où les hommes enfoncent dans la boue jusqu’aux genoux l’empêchent d’avancer.

Le général de DI donne l’ordre de reprendre l’attaque vers 18 heures …

 ….Mais Gustave Drochon est déjà mort (vers 14 h), en effet, il est tué à l’ennemi le 5 novembre 1916, à 14 heures, à 800 mètres environ au nord-ouest de Morval, dans la Somme. (Morval est au sud de Bapaume). Il avait un peu plus de 29 ans.

Son acte de décès est transcrit aux Cerqueux le 5 mars 1917

Il est inhumé à Flers, dans la Somme, dans le carré communal « Flers », sous la tombe individuelle numéro 78.

Le cimetière a été commencé par les unités de médecine australiennes, de Novembre 1916 à février 1917. Il a été très fortement agrandi après l’Armistice lorsque près de 4 000 dépouilles du Commonwealth et françaises ont été amenées des champs de bataille de la Somme, et plus tard d’une zone plus large.

Flers www.inmemories.com

Cimetière de Flers (Source : www.inmemories.com)

Il y a maintenant 3 475 militaires du Commonwealth de la Première Guerre mondiale enterrés ou commémorés dans ce cimetière. 2 263 des sépultures ne sont pas identifiées. Le cimetière contient aussi 170 Français et 3 tombes de guerre allemandes.

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