Françoise d’Aubigné est la petite fille du poète Aggripa d’Aubigné. Elle naquit dans la prison de Niort (sa mère accompagnait son père, emprisonné pour émission de fausse monnaie) le 24 novembre 1635 et fût baptisée dans l’église Notre-Dame le 28 novembre 1635. Elle décéda à Saint-Cyr en 1719.
aubigné

Françoise d’Aubigné

La mère de Madame de la Sévrie, Louise, Françoise, veuve d’Eusèbe II du Puy du Fou, ayant épousé en secondes noces Charles de Baudéan, comte de Neuillan, gouverneur de Niort, recueillit chez elle Françoise d’Aubigné  qui était sans fortune.Elle passe pour l’avoir élevée durement, car elle était très avare. Dès son arrivée à la Sévrie, Françoise fit office de servante. Chaussée de sabots, elle allait garder les dindons vêtue d’un loup et d’un chapeau de paille pour protéger son teint car la mode était aux carnations de nacre. Malgré ses convictions calvinistes, Madame de Neuillant décida de confier l’éducation religieuse au prêtre de la paroisse des Cerqueux.
Jeune encore, Françoise d’Aubigné fut heureuse d’échapper à cette tutelle en épousant le fameux poète burlesque Scarron. Plus tard, après la mort de son mari, elle épousa morganatiquement le Roi Louis XIV.
Extrait d’un inventaire du 17 Juin 1686, avec vente aux enchères, des objets contenus dans le château de la Sévrie ; inventaire réalisé par Jacques Vitet, notaire aux Cerqueux-de-Maulévrier, au profit de Suzanne de Baudéan-Parabère, héritière de sa demi-sœur, Françoise du Puy-du-Fou :
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Source : Mr et Mme COCHARD de Toutlemonde

« Plus a été mis en vente la chambre de la demoiselle D’Aubigny, composé de 2 chaslit avec 2 couettes, 2 matelas, 2 translit, 2 petites couvertures blanches, une courte pointe d’indienne, une housse rouge au petit lit, une table, méchant tapis, deux chaises de toile et un pliant, un tabouret de bois, un petit coffre de sapin, une boite rouge, un petit coffre de bois et une méchante valise, le tout enchéri par le dit Logeais à 60 livres, par Jean Couetière à 63 livres, par Jean Grouillon à 64 livres, lequel a promis de payer ici.
Un petit tableau enchéri par le dit Grouillon à 20 sols, par Davy, 25 sols, par Thomas Belesteau à 30 sols
Plus mis en vente un écritoire de cuivre enchéri par le sieur Morin de la Saulaie à 40 sols, par Mathurin Chemineau, 50 sols, par Jean Grouillon, 3 livres »
L’abbé Clémenceau, curé de Saint-Aubin, ne fait pas état du passage ou de la présence de Françoise d’Aubigné à Saint-Aubin. Il note toutefois à la page 23 de son état des rentes perdues par la Cure :
« Il y avait sur la Durbelière, outre ce qu’elle paie, une rente d’une charge de blé qui était une fondation de feue Françoise d’Aubigné, qui est perdue depuis longtemps ».
Cette fondation a pu être créée, sans doute après échange d’argent avec le seigneur de la Durbelière, lors d’une visite de Françoise d’Aubigné dans le Poitou, peut-être en compagnie de Louis XIV. La tradition rapporte, en effet, que Louis XIV aurait couché une nuit au « vieux logis » des Cerqueux.

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