Gabriel Fuseau est né le 26 juin 1891 au Pin[1]. Il est le fils d’Auguste Fuseau et d’Hortense Gabet. C’est un agriculteur d’1m67, aux cheveux châtains et aux yeux marron clair.

Il part faire ses classes en octobre 1912 au 132ème Régiment d’infanterie de Reims où il est réformé pour raisons médicales.

Il est malgré tout rappelé à l’activité le 6 décembre 1914 et affecté au 167ème RI de Toul. Ce régiment fut surnommé « Les loups de Bois-Le-Prêtre » et c’est justement au Bois-Le-Prêtre, près de Pont à Mousson, (54) qu’il est blessé une première fois le 30 mars 1915 par un éclat d’obus à la tête et au bras droit. Après hospitalisation à Toulon et convalescence, il revient à son régiment le 30 novembre 1915.

Il est cité à l’ordre du régiment le 20 février 1916 : « Soldat brave et discipliné. A fait ses preuves en toutes circonstances.  Au cours d’une violente contre-attaque le 30 mars 1915 au Bois-Le-Prêtre, a été blessé à la tête par un éclat d’obus. »

Il est nommé première classe le 23 juin.

En juillet 1916 il est en permission aux Cerqueux où il tombe subitement malade. Hospitalisé un moment à Cholet, il ne rejoindra son corps que le 19 octobre.

La veille de Noël 1916, alors que son régiment est en position à la cote du Poivre, près de Verdun, il est évacué en raison de ses pieds gelés. Soigné, il revient à son régiment le 20 janvier 1917.

Il est à nouveau blessé le 11 mai 1917, dans le secteur dit « du Golfe », à l’ouest d’Auberive dans la Marne. Un éclat de grenade lui occasionne une plaie pénétrante du coté droit de la région lombaire. Transporté à l’ambulance du régiment, il est hospitalisé à Chalons sur Marne le 17 mai

Il reviendra au régiment le 10 juin.

Il est à nouveau cité à l’ordre du régiment le 28 juin 1917 : « Excellent soldat. A souvent donné des preuves de sa bravoure. A été blessé dans un poste avancé par des éclats de bombe, le 11 mai 1917. » Il est décoré de la croix de guerre à 2 étoiles de bronze.

Le 3 juin 1918, alors que son régiment est près de Faverolles, dans l’Aisne, il est fait prisonnier et emmené en captivité en Allemagne.

Il est rapatrié le 6 décembre 1918 et rendu à la vie civile le 13 août 1919.

Le 10 octobre 1930 il se voit attribuer la médaille militaire (Journal officiel du 12 octobre 1930).

A bientôt 70 ans et par décret du 29 mars 1961 (JO du 31 mars) il est fait chevalier de la légion d’honneur.

Il sera le seul soldat des Cerqueux à être ainsi honoré.

[1] Cinq de ses frères seront eux aussi mobilisés et deux seront tués : Joseph et Alexandre