François, Emile, Eugène BODY est né le 17 juillet 1890 aux Cerqueux. Il est le fils de François Xavier Body, né en 1855, cultivateur à Daillon lors de sa naissance, puis au Moulin, et de Marie-Louise Rotureau, née en 1860. Il mesure 1.71 m, a les cheveux châtains et les yeux bleus.

Il porte le matricule 693 au recrutement de Cholet et effectue son service militaire du 7 octobre 1911 au 8 novembre 1913 au 114ème RI de Saint-Maixent (79).

Suite au conflit, il est rappelé à l’activité et arrive au corps à Parthenay le 8 août 1914.

Le 27 mai 1915 il est affecté au  3ème zouaves à Constantine en Algérie. Il part à l’armée d’Orient le 25 juin 1915. Fin 1915 il tombe malade en Serbie, revient se faire soigner en France et bénéficie de 7 jours de permission de convalescence aux Cerqueux en janvier 1916. Il dit espérer «retourner au plus tôt vers là-bas »

Le 22 octobre 1916 il est  affecté comme seconde classe dans un bataillon du 4ème régiment de zouaves sous le matricule 11321. Ce bataillon sera par la suite intégré au 1er régiment de marche d’Afrique. En effet, s’il n’est pas aisé de se retrouver dans l’organisation et la nomenclature des unités coloniales, c’est encore plus vrai pour les régiments de Zouaves.

De janvier à août 1917, les opérations du 1er RMA se déplacèrent vers la région des lacs, en Macédoine, vers la Baba-Planina et la Cervena-Stena, à la crête dite « des légionnaires ».

Historique du 1er Régiment de marche d’Afrique. Combat des 17-19 avril 1917.

Perte de la « crête des légionnaires » et de Posen.

Dès le 4 avril, les Bulgares essaient de reprendre Posen sans succès. A partir du 12 le bombardement devient continu de nuit comme de jour et se poursuit jusqu’au 17 avril. Le 1er bataillon est durement éprouvé, il doit être remplacé par le 2ème. Toutes les tranchées sont bouleversées, les terres n’ont plus aucune consistance, les abris s’écroulent les uns sur les autres sous les coups répétés de l’artillerie lourde et des gros minens. Les défenseurs occupent les entonnoirs ; nombreux sont les hommes qui sont enterrés sans que l’on puisse les secourir à temps.

Le 17 avril, vers 17 heures, on observe 500 coups par heure entre Posen et Rosani.

Malgré ce pilonnage infernal, les zouaves tiennent bon. A 18 heures l’ennemi précédé de lance-flammes déclenche une attaque à gros effectifs. Bien que signalée à temps elle ne peut être arrêtée à temps et submerge les défenseurs de la première ligne. Un corps à corps terrible est engagé ; la plupart des officiers tombent en faisant le coup de feu ou en lançant leurs dernières grenades tout en encourageant leurs hommes à une résistance acharnée.

Un peloton de la Cie de réserve arrive pour contre-attaquer mais l’ennemi a déjà pris pied solidement dans la plupart des ouvrages ; il débouche de plus en plus nombreux et a forcé les lignes à l’Est de Posen.

Toute résistance devient impossible et le Capitaine Duclos rallie les derniers survivants et tout en défendant le terrain pied à pied devant un ennemi 10 fois supérieur en nombre, il se replie sur Fort-National où il organise la résistance.

Les 3 sections de la 2ème C.M. sont restées à leurs postes de combat, tirant jusqu’à la dernière limite, les mitrailleurs se faisant tuer sur leurs pièces.

Pertes : 14 tués, 78 blessés et 120 disparus.

François Body est décédé, par suite des blessures reçues ce jour là,  17 avril 1917, à 19 heures, à Dihovo (Serbie à l’époque). Il n’avait pas 27 ans.

BitolaPanorama«Vue panoramique de Bitola depuis la colline de Karikkardaš» par Petar Milošević (a)

Son acte de décès est transmis le 1er  Octobre 1917 aux Cerqueux. Il est vraisemblablement inhumé à Bitola, à 10 kms de Dihovo (300 habitants) où il est mort. La ville de Bitola (ancienne Monastir) est un important centre administratif, culturel, industriel, commercial et d’enseignement. Elle possède notamment une université. Elle se trouve dans la plaine de Pélagonie, à 15 kilomètres de la frontière grecque, sur la route qui relie la mer Égée au sud de la mer Adriatique et à l’Europe centrale. Le cimetière d’une superficie de 3 000 m2 comporte deux ossuaires contenant environ 15 000 inconnus et un peu plus de 6 000 tombes situées de part et d’autre d’une allée centrale menant aux monuments aux morts. Un gardien est chargé de l’entretien et de la surveillance du cimetière. Un petit musée a été aménagé au 1er étage de la maison du gardien.

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