Léon, Victor BRAIN est né le 22 avril 1891 aux Cerqueux. Il est le fils de Auguste Brain, né en 1855, cultivateur à La Gannerie et de Victoire Landré, née en 1856.

Il est boucher, aux cheveux châtains et aux yeux bleus.

Il porte le numéro 678 au recrutement de Cholet.

Il est incorporé le 8 octobre 1912 au 7ème régiment d’infanterie coloniale puis affecté au 4ème bataillon colonial du Maroc  le 2 mai 1913 sous le matricule 7/6682. Il effectue la campagne du Maroc du 2 mai 1913 à fin août 1914.

Le 6 septembre il s’embarque avec son bataillon à Casablanca pour Bordeaux. Là il est nommé caporal le 15 septembre 1914

Il quitte Bordeaux le 17 septembre sous les ordres du commandant Mourin. Débarquée  à Compiègne le 18 septembre, sa brigade est rattachée au 13ème corps d’armée, qui formait la gauche de la VIe armée, à cheval sur l’Oise.

Il est tué à l’ennemi à Lassigny (Oise) le 22 septembre 1914. L’acte est  transmis aux Cerqueux le 5 août 1920. Il avait 23 ans et 5  mois.

La « course à la mer » :Le 21 septembre, le 13° Corps d’Armée s’empare de Ribécourt, mais échoue devant Lassigny qui protège le flanc droit de l’ennemi. Le 22 septembre, nos troupes reprennent avec plus d’acharnement leur attaque. Mais Lassigny est une position difficile à aborder, autour de laquelle les Allemands ont construit en hâte une forte ligne de retranchements.

Violemment disputé, ce combat coûtera à nos soldats beaucoup d’efforts et de sang. Sous la conduite du colonel Savy, la 4° brigade du Maroc, récemment débarquée à Compiègne, s’y fit tout particulièrement remarquer par sa vaillance contre un ennemi qui, bien couvert par des bois, restait peu prés invisible et que soutenait une puissante artillerie lourde, marsouins, tirailleurs algériens et sénégalais se lancèrent à la baïonnette à travers champs, avec un admirable mépris du danger.

La position fut enlevée au prix des plus lourds sacrifices, puis nous dûmes l’évacuer devant la violence des contre attaques.

Les troupes du 13° Corps furent contraintes de se retrancher aux abords immédiats de Lassigny.

L’historique du régiment : « C’est le premier jour de l’automne, le soleil est resplendissant. Dans ce décor, les tirailleurs aux couleurs vives, offrent un spectacle qu’ils n’auront pas de nombreuses fois l’occasion de faire admirer : chéchias crânement campées, ceintures rouges sous les petites vestes bleu-clair, vastes pantalons blancs.

Le bourg de Lassigny est adossé au massif du Plémont qui domine toute la campagne environnante et qui, comme point d’appui, jouera à plusieurs reprises pendant la durée de la guerre un rôle très important. Les lisières du villagebordées de clôtures et de vergers, abritent des mitrailleuses et de l’infanterie ennemie; un vaste glacis, complètement découvert s’avance au loin dans la plaine.

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Carte des combats

Le régiment colonial attaque Lassigny par le nord, se reliant vers le bois des Loges avec la 7ème division (général de Trentinian), corps de droite de la IIe armée, qui, enlevée de Lorraine, vient d’arriver en ligne en prolongement de la VIe armée. L’artillerie ennemie arrête l’attaque à 1.200 mètres de Lassigny et de la ferme de La Potière. Celle-ci reprend le 22 avec la mission de déborder Lassigny par le nord et de se porter ensuite sur Candor et Ecuvilly ; le 4e bataillon entre dans Lassigny, mais, écrasé par le feu, doit se replier ; les bataillons sénégalais échouent aussi devant La Potière ; le régiment, revenu dans ses positions de départ, a perdu 250 tués et 610 blessés.

Le lendemain matin, plusieurs centaines des nôtres, fauchés par les mitrailleuses boches ou brisés par les gros obus, émaillent comme des gerbes tricolores ces lambeaux du terrain si chèrement disputé à l’ennemi. Aux pentes de la Divette, aux abords de la route de Fresnieres, le soleil, comme pour honorer la mort de ces braves, vient caresser de ses premiers rayons les chatoyantes couleurs des uniformes d’Afrique. Étendus, le visage au sol, les mains crispées sur leur arme, la mort les a figés dans le geste ultime de la charge à la Baïonnette. »

La nécropole nationale de Noyon, dans l’Oise est érigée en 1919. Elle a reçu les cimetières militaires provisoire de : Noyon, Tirlaucourt, Guiscard, Pont-L’Evêque, Passel, Pontoise, Appilly, Bussy, Porquericourt, Canny-sur-Matz, Lassigny, Chiry, Ourscamps et Chateau-de-Bretigny.Elle comporte 1017 tombes militaires de 1914-1918.

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La nécropole de Noyon où est enterré Léon Brain

Brain Leon La tombe de Léon Brain N° 15 carré E

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