Alexandre, Louis FUSEAU est né le 28 décembre 1880 au Pin (79). Il est le fils de Fuseau Auguste, né en 1854, agriculteur au Pin, et de Hortense Gabet, née en 1861.
Il est aussi l’ainé de 7 enfants dont son frère Joseph, agriculteur à la Maison-Neuve, mobilisé lui-aussi.
Il est ouvrier agricole à la Mousserie des Cerqueux, mesure 1m62, il a les cheveux châtains et les yeux roux. Il s’est marié le 13 février 1906 aux Cerqueux avec Joséphine Fièvre. Alexis né en 1907 et Eugène, né en 1909, sont ses enfants.
Il porte le n° 984 au recrutement de Cholet.
Il effectue des périodes en 1904, 1907 et 1910 au 33ème régiment d’artillerie de campagne de Poitiers puis est incorporé au 38ème RAC de Nîmes le 30 octobre 1914 comme seconde classe canonnier conducteur sous le matricule s/2769.
Alexandre, Louis FUSEAU décède le 20 décembre 1918 à l’hôpital temporaire n°4 de Salonique (Grèce) d’une maladie contractée en service. Il est sans doute décédé de la malaria (Paludisme), courante dans cette région. Il avait 38 ans.
Son acte de décès est transmis le 20 mai 1920 aux Cerqueux.
Le journaliste Renaud Girard est allé sur les traces d’Albert Londres qui évoque Salonique et l’armée d’Orient : » … sur la droite, on tombe soudain sur un lieu hors du temps et hors du bruit, d’où émergent de belles rangées de cyprès et de pins maritimes. Ce n’est pas un parc, c’est un cimetière militaire.
Le pavillon de l’entrée porte un blason aux couleurs de la France. Le soleil couchant colore d’or les frondaisons où s’ébattent des centaines de fauvettes, puis descend jeter une dernière flamme sur le ciment gris clair des tombes des soldats morts pour la France sur le front d’Orient. Comme l’aurait fait Albert, on escalade la grille, pour jouir seul de la paix de ces allées, qui semblent interminables. Litanie de noms, où dominent les prénoms de la République des hussards noirs – Jules, Anatole, André -, parsemée de patronymes à consonances malgache, indochinoise, arabe, sénégalaise, qui rappellent que la Grande Guerre n’aurait jamais été gagnée sans l’apport de nos anciennes colonies. Soudain, de derrière un bosquet de sycomores, surgit un vieillard en uniforme. Il est coiffé de la sajkaca, le béret traditionnel de l’infanterie serbe. Djordje Mihailovic, 85 ans, vient de terminer sa dernière corvée d’arrosage. Depuis plus de cinquante ans, il est le gardien officiel du cimetière militaire serbe. Une charge que lui a transmise son père, que ce dernier tenait de son propre père, survivant de la terrible retraite de l’armée serbe en 1915 et de la contre-offensive Franchet d’Espèrey victorieuse de septembre-octobre 1918. «Ne repose ici qu’une petite proportion des morts du front de Salonique», explique-t-il. «8 800 Français et 8 000 Serbes sont ici, côte à côte. C’était l’époque où l’amitié entre nos deux peuples était sacrée!» Au fond, dans la direction de la mer, se trouvent les tombes des morts de l’empire britannique, stèles de pierre blanche, fichées sur un gazon impeccable.
Albert Londres écrira dans le Petit Journal : «Il est vaste. C’est le champ de repos des nations. Tous ces uniformes que vous aurez rencontrés sur le chemin seront là, couchés chacun dans leur carré. L’orthographe des noms vous dira les patries. Vous avancerez dans les allées et les noms de France surgiront sur les croix. Les voilà ceux qui ne reprendront pas le bateau. Morts de balle ou de fièvre, dans la terre étrangère, pour l’exemple encore, ils se tiennent serrés. L’ordre et la pitié y règnent (…) Adossé au cimetière de la colonie française, quelques vieux pins montent près de lui. L’Égée en face est toujours bleue et, dans le fond, dominant tout, l’Olympe. » À combien d’enterrements d’officiers ou soldats, compatriotes ou alliés, amis morts au combat ou de la malaria, Albert Londres a-t-il assisté, dans ce cimetière de Zeïtenlick ? «
Créé en 1919, le cimetière militaire de Zeitenlick regroupe des tombes des alliés de la Première guerre mondiale. Il comprend un carré militaire français, un britannique, un italien, un serbe et un russe de la Deuxième guerre mondiale. La partie française de la nécropole de Zeitenlick contient les sépultures de 8.310 militaires. Elle comprend, également, une chapelle-oratoire, un autel catholique et un monument aux aviateurs morts pour la France.