Paul, Louis, Eugène BAUDRY est, à un jour près, le second mort des Cerqueux. Il est le fils de Camille Baudry, né en 1850, décédé avant 1913, fermier à La Robardière et de Joséphine, Marguerite Coutant, née en 1856 et décédée elle aussi avant 1913. Il est né le 16 mars 1893 aux Cerqueux. C’est un ouvrier agricole de petite taille (1m62) aux cheveux et yeux noirs. Il habite le bourg.

Il porte le numéro 750 au recrutement de Cholet.

Il est incorporé le 25 novembre 1913 comme Seconde classe au 10ème bataillon de chasseurs à pied à Saint-Dié dans les Vosges, sous le matricule 3505. Il y côtoie Michel Body du Moulin qui y a été incorporé le 9 octobre.

 Il est tué à l’ennemi le 30 août 1914 à 9 h  du matin[1] lors des combats du col de la Chipotte dans les Vosges. Il avait 21 ans et 5 mois. L’acte de décès est transmis aux Cerqueux le 20 juin 1916.

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Le secteur du col de la Chipotte a été le lieu de combats au corps à corps du 28 août au 9 septembre 1914 : passé cinq fois aux mains des français et des allemands, il a vu 4000 soldats français tomber et a été surnommé par les Poilus : «le trou de l’enfer». La Chipotte est le théâtre de l’une des plus opiniâtres, des plus méritoires résistances qu’ils opposent à l’envahisseur. Grâce aux efforts et à une lutte à pied souvent à la baïonnette, les allemands sont refoulés de plusieurs kilomètres. A la nuit, le bois est nettoyé jusqu’à la Chipotte mais les pertes sont énormes de part et d’autre. Ce combat terrible enlève aux allemands  l’idée d’opérations offensives de ce côté.

Extrait du Journal de Marches et Opérations du 10ème BCP :

Journée du 30 août 1914

Après avoir marché toute la nuit, le bataillon, le matin, se trouve entre Warinchâtel et le col de La Chipotte.

Environ 4 bataillons ennemis et une compagnie de mitrailleuses sont solidement installés derrière des retranchements, au col et en arrière du col. Toutes ces troupes font un feu intense et toute la matinée il est presque impossible d’avancer.

Toutes les troupes sont placées sous les ordres du Général Barbade qui, vers 11 heures, ayant encore les 10ème, 31ème et une partie du 20ème bataillon disponibles, fait appeler le Commandant du 10ème bataillon et lui demande avec son bataillon de donner un dernier effort pour essayer d’enlever les tranchées.

Le Commandant du bataillon met 4 compagnies en ligne, en conserve une en retrait et commence le mouvement par une fusillade vigoureuse auquel l’ennemi répond par un feu encore plus intense de ses mitrailleuses et de son infanterie. Au bout d’un instant, le Commandant fait sonner la charge et les 4 compagnies s’élancent avec un entrain admirable mais ne peuvent guère gagner que 150 mètres. L’ennemi est abrité et son feu fait des ravages terribles, il faut se replier au bout de quelques instants.

Les pertes du bataillon dans la journée sont d’environ 215 tués, blessés ou disparus.

Le bataillon reçoit le soir l’ordre de se replier sur Fraisperthuis où il cantonne.

  Baudry Paul reduite

Ci-dessus, photo de sa tombe. Il est enterré dans la nécropole nationale de Saint Benoît La Chipotte, à 7 Kms à l’est de Rambervillers dans les Vosges. Tombe N° 942.

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[1] C’est par erreur que les registres et donc sa tombe portent la date du 30 septembre