Voici comment, à la fin du XIXème siècle, l’abbé Gabard, curé de Saint-Aubin de Baubigné, décrit la Cantinière:
« La Cantinière était une petite seigneurie, beaucoup moins importante que la Durbelière et la Sévrie. Un portail et une porte cochère ouvrent sur une grande cour ; à droite, en entrant, s’élèvent les bâtiments d’une ferme ; au fond de la cour, un second portail, en face du premier, porte la date de 1765, et conduit dans une seconde cour carrée où s’élève le logis en fer à cheval, assez bien conservé, habité maintenant par les fermiers. La partie droite est la plus ancienne et paraît du XVème siècle, le milieu est plus récent, mieux construit et daté de 1632. Des douves entourent le château. »
Les dates citées par l’abbé Gabard et lisibles sur des portes ou linteaux, correspondent à des périodes de rénovation du château qui, s’il date bien du XIV ou XVème siècle, a nécessité des travaux importants.
En 1632, c’est Pierre Verdon, qui venait de racheter la Cantinière aux Cantineau, qui fit reconstruire le château avec couverture d’ardoise et un pavillon renfermant la chapelle.
En 1763, La Cantinière fut achetée par Pierre Monnier, directeur des aides à Châtillon, qui, en 1765, répara le château, la cour d’honneur, le mobilier, fit changer les ardoises pour y mettre des tuiles.
Depuis le milieu du XIXème siècle, la Cantinière n’est plus habitée que par les fermiers.