a-          Les tisserands

Ils étaient quatre en 1911[1]. Emile THOMAS, Elie DROCHON[2], Mathurin et Théodore VAILLANT. Seuls Emile Thomas et Elie Drochon restaient en 1926. En 1936, Elie Drochon est le seul tisserand recensé dans la commune. Leur activité principale était le tissage des draps, solides et inusables.

b-          Les couturières

Entre 1911 et 1954, on a compté de 7 à 13 couturières « à leur compte », parmi lesquelles : Germaine Guicheteau, Augustine Thomas, Marie Body, Modeste Michaud, Ester Rabier, Marie Rabier, Elisabeth Rabier, Marie Faligant, Marie-Josèphe Simonneau, Marie Devanne, Rose Devanne, Marie-Henriette Guilloteau, Marcelle et Marie-Josèphe Mainchain. Elles allaient chez les particuliers effectuer les travaux pour lesquels les mères de famille n’avaient pas de temps, prises par leurs activités familiales et agricoles.

A partir de 1931, Germaine Guicheteau employa une dizaine de couturières qui travaillaient pour des entreprises de textile choletaises. Mesdemoiselles Mainchain ont exercé leur métier de couturières à façon jusqu’en 1976.

c-           Les tricoteuses

Avec la laine fournie par leurs clientes, Victoire Auger et Ida Augereau tricotaient sur mesure des pulls, des chaussettes, des flanelles etc.

d-          Les brodeuses

On les voyait près de la fenêtre, les yeux rivés sur leur ouvrage, calligraphier patiemment sur le tissu des initiales ou des dessins. Juliette et Cécilia Pilet sont celles qui ont exercé le plus longtemps la profession ainsi que Marie Gabet et Juliette Grolleau.

e-          L’ajoureuse

Victoire Gabet préparait le travail des brodeuses en tirant les fils pour faire des jours sur les draps ou sur les services de table.

f-            Les mercières

Léontine Bernard vers 1926, puis, beaucoup plus tard, Yvonne Body[3] ont vendu des articles de Mercerie.

g-          La modiste

Marie-Françoise DROCHON[4] fabriquait des chapeaux mais la plus grande partie de son travail consistait à les « habiller » d’un voile noir, pour les deuils.

h-          Les lingères

Elles allaient de maison en maison pour entretenir le linge de leurs clients. En 1911, on trouve comme lingères : Eugénie PILET, Marie CHUPIN, Séraphine HUMEAU, Eugénie MICHAUD, Clémentine FLORISSON. En 1921, seule Marie Chupin exerce encore ce métier qui disparaît avant 1936.

i-            Les laveuses

Rosalie MENARD en 1926 et Marie BREMOND en 1954 assuraient ce dur métier qui a totalement disparu avec les machines à laver le linge.

j-            Les coiffeurs

Auguste GREGOIRE dit « Gugute », qui avait plusieurs cordes à son arc[5], était également coiffeur. Le dimanche, avant la messe, on faisait la queue pour se faire raser ou couper les cheveux. Amand MAINCHAIN[6] était également coiffeur. Il louait une pièce à l’hôtel Girard où il exerçait son activité le soir.

k-          Le sabotier

Eugène CESBRON fut le dernier sabotier des Cerqueux. On trouve encore sa trace en 1911.

l-            Le cordonnier

En 1911, il y avait deux cordonniers. Elie DROCHON (père du tisserand) qui a travaillé jusqu’à son décès en 1915 et Edouard FALIGANT qui a exercé la profession jusqu’après la guerre 39/45. C’est son fils Pierre qui a pris la suite. Après la guerre, l’activité a évolué : les deux frères, Pierre et François se sont mis à la fabrication de chaussures sur mesure. Ils ont employé jusqu’à une dizaine de personnes.

 

[1] Contre plus d’une vingtaine au moment de la révolution, essentiellement employés par les fabricants de toile de Cholet.
[2] Il exerça plus tard la fonction de facteur, en même temps que son métier de tisserand. La poste était située rue Saint Jacques dans la maison occupée actuellement par Mr et Mme Barbier.
[3] Yvonne Body était l’épouse d’Henri, bourrelier. Elle a tout d’abord vendu des jouets pour les enfants ainsi que des articles de maroquinerie puis, plus tard, de la bonneterie et de la confection.
[4] Fille d’Elie Drochon, elle prit sa suite dans la fonction de facteur.
[5] Voir Menuisier Ebéniste
[6] Voir « charrons », plus haut